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La chirurgie prothétique de la hanche est une intervention fréquente pour traiter la coxarthrose, une pathologie qui affecte la majorité des patients souffrant de problèmes de hanche. Les pathologies inflammatoires, les pathologies ligamentaires et les séquelles d’interventions chirurgicales sont également des causes courantes de douleur et de dysfonctionnement de la hanche.
Un examen clinique approfondi et une imagerie adaptée sont nécessaires pour établir un diagnostic précis et déterminer le traitement approprié.
Dans la plupart des cas, les traitements conservateurs sont privilégiés, mais si les autres options échouent, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour rétablir la mobilité et la qualité de vie du patient.
Les interventions chirurgicales comprennent la prothèse totale de hanche, la reprise de prothèse totale de hanche, l’ostéotomie de hanche, l’intervention sur les parties molles (tendons, ligaments), l’arthroscopie de hanche et la mise en place d’une prothèse totale de hanche pour traiter les fractures, l’ostéonécrose et les pathologies inflammatoires.
Dr. Bloemers Nicolas
La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur constitue une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage.
De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et assurent la mobilité de l’articulation et l’équilibre de la marche. L’arthrose est l’usure du cartilage présente au niveau des surfaces de glissement. Cette usure s’accompagne aussi de remaniements de l’os de la tête du fémur et du cotyle.
Ces modifications occasionnent des douleurs au niveau de la hanche ainsi qu’une raideur et une boiterie à la marche, nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois même d’une canne.
Hanche
normale
Arthrose débutante
Arthrose
avancée
L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante des mobilités et une marche de plus en plus difficile.
Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces.
C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention chirurgicale.
Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération des mobilités et la reprise normale de la marche.
Les résultats de cette technique sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition souvent spectaculaire des douleurs ainsi qu’une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire. La marche normale sans aucune boiterie est obtenue le plus souvent dans le mois suivant l’intervention.
Même si le résultat est souvent impressionnant et que beaucoup de patients oublient qu’ils portent une prothèse, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing.
La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 20 ans.
On peut espérer qu’avec les progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante.
Le but de la prothèse totale de la hanche est d’enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usées, et de les remplacer par des pièces artificielles ayant les mêmes formes. Ce geste est réalisé par une voie d’abord antérieure. Elle respecte l’ensemble des muscles de la hanche, permettant ainsi une récupération post-opératoire plus rapide et une meilleure stabilité de la prothèse.
C’est intervention dure en moyenne 1 heure et nécessite une hospitalisation de 3 jours environ.
La prothèse totale de la hanche peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Après l’opération, un pansement stérile est appliqué pendant 15 jours. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée après l’intervention.
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien vous donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
La technique chirurgicale utilisée respectant l’environnement musculaire de la hanche, la stabilité de la prothèse étant ainsi optimale, aucun geste ou mouvement particulier n’est interdit. Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes peuvent vous être utiles les premiers jours voire les premières semaines après l’intervention. La montée et la descente des escaliers se fait à partir du 2ème jour. La reprise rapide de vos activités est votre kinésithérapie. Néanmoins, la nécessité de séances de kinésithérapie peut être utile.
La reprise du volant est envisageable rapidement. Celle du travail survient en général après le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau peut être envisagée plus précocement.
Les activités sportives débutent progressivement après le 1er mois.
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